Le Mouvement des Jeunes Socialistes de Charente-Maritime organise un débat autour du thème "Homosexualité et famille". Voici quelques pistes de réflexion.
La famille d'aujourd'hui ne ressemble plus à celle d'il y a 10 ans, encore moins à celle d'il y a 50 ans. Le divorce n'est plus un tabou. Les familles sont de plus en plus "recomposées", "monoparentales"... et "homoparentales". Elles prennent toutes les formes, au hasard de la vie.
D'une manière ou d'une autre, les couples homosexuels peuvent se retrouver avec des enfants (par exemple ceux d'un des conjoints provenant d'une union hétéro). Ceux qui en ont le désir, contournent parfois la législation française parce qu'ici, en France, nous n'avons pas les mêmes droits selon notre orientation sexuelle. Force est de constater qu'on ne peut pas réduire un projet familial uniquement au désir d'un papa + une maman.
Alors, après de rudes combats pour la dépénalisation de l'homosexualité, la reconnaissance légale des couples homosexuels, la pénalisation des violences homophobes... Celles et ceux qui se battent pour l'égalité républicaine mettent dos au mur les dirigeants politiques en France, pays qui prend a du retard ne serait-ce que par rapport à nos voisins européens. Les françaises et les français sont de moins en moins réticent-e-s vis-à-vis du mariage gay, mais les dirigeants politiques y sont réticents. Gageons que demain, toutes celles et ceux qui auront à se prononcer sur un nouveau projet politique, auront largement débattu de ces questions, mais aussi plus largement de celle de la famille, dont la conception juridique et sociale n'évolue pas à la même vitesse. Alors, peut-être que se résorbera le décalage entre le conservatisme des dirigeants politiques, et la réalité. N'est-il pas temps de considérer la famille comme étant une réalité sociale, avant une réalité biologique ?
A l'occasion de la révision des lois de bioéthique, se pose plus que jamais la question des différents modes de procréation. Le rapport de Jean Leonetti, fin janvier, propose de maintenir l'interdiction des mères porteuses et, globalement, ne "révise" pas grand chose de ce qui a été acté en 2004. Même dans les partis politiques, y compris à gauche, subsistent de nombreux réticences notamment autour des questions de la procréation: quel projet familial, avec qui, pour qui, dans quelles conditions ? Qui peut procréer, comment, pour qui et dans quelles conditions ? Pourquoi légiférer, en quoi, quelle(s) mission(s) pour les pouvoirs publics ?
Chez les Socialistes, le débat est ouvert.
Nous aborderons par ailleurs la question des orientations et identités sexuelles dans le cadre des familles dites "traditionnelles" (couples hétérosexuels: le papa et la maman, surtout au sens biologique du terme). La détresse vécue par les jeunes lesbiennes, gays, bi et trans au sein de leurs familles (en plus de l'école et autres environnements sociaux où l'enfant et l'adolescent se construisent encore sur des repères traditionnels, "hétéronormés" et plus précisément judéo-chrétiens) tendent à montrer l'incapacité d'un modèle familial trop "rigide" à épanouir un enfant en toutes circonstances...
C'est par le dialogue, le débat, et dans le respect des opinions de chacun-e, que les françaises et les français prennent vraiment conscience de l'ensemble des réalités sociales et sociétales dans notre pays. C'est dans ce sens que s'inscrit notre café citoyen, pour leur donner la parole sur des sujets qui touchent tout le monde, directement ou indirectement, et pour lesquels les conservatismes d'une poignée de notables qui ont le pouvoir, font de graves dommages collatéraux dans la société. En plus de dresser, une fois de plus, les français les uns contre les autres..
Ici, pas de tabou, venez vous exprimer sans réserves, quelque soit votre opinion !
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